Le récit des multitudes

Son principe ?
Déployer une fiction numérique addictive dans les rues de la ville.

Son moteur ?
Le désir. De savoir ce qui va se passer et comment ça se termine, de voir d’un autre œil le mobilier urbain ou tout un quartier, d’apprendre qui a fait quoi autour de soi.

L’objectif ?
Faire lire, marcher, jouer, rêver, rire ou frémir.

L’expérience

Vous téléchargez Le Récit des Multitudes, créez un pseudo, acceptez les notifications et la géolocalisation. L’aventure commence.

Où que vous soyez, chez vous, au café ou ailleurs, vous parcourez les premières cartes, lisibles en un scroll ou deux, qui vous promettent une révélation, en empruntant par exemple aux codes du roman d’espionnage. La première quête vous propose bientôt de rallier l’un des lieux signalés sur une carte. Vous vous lancez aussitôt et marchez nez au vent, dans la direction indiquée. Vous n’avez pas encore rejoint votre destination quand soudain au niveau de l’abribus, votre poche vibre.

Première notification : « Nous venons de nous croiser. Je vous invite à modifier votre itinéraire. » Vous voulez savoir pourquoi ?

Le projet

Au départ, il y a une histoire qui se présente sous la forme de courts fragments appelés cartes. Cette histoire progresse selon trois paramètres:

Les choix du lecteur, dans la tradition de la littérature potentielle : continuer ou s’arrêter, prendre telle ou telle bifurcation…

Des quêtes à accomplir en se déplaçant physiquement, vers un monument emblématique ou un banc public par exemple

Des interactions en temps réel avec l’environnement impactant le récit, grâce à la géolocalisation et à l’utilisation d’API : par exemple, le passage d’un bus, un personnage croisé dans la rue, une tempête de sable dans le Sahara.

L’immersion est textuelle, décuplant l’imagination : les mondes imagés (comme ceux des jeux vidéo) sont contraints tandis que ce que l’on voit à l’évocation d’un mot est potentiellement sans limites et propre à chacun.

Techniquement, l’application repose sur des algorithmes générant des textes différents en fonction de ces paramètres. L’interface, qui permet de visualiser les participants connectés et leurs dernières interventions, crée la communauté du Récit des Multitudes.

Le RdM teste une autre manière de produire du collectif autour d’une proposition artistique. À la différence des spectateurs en salle, la communauté des participants existe indépendamment du regroupement dans un lieu et sur un temps donné : le participant s’empare de la proposition où et quand il le souhaite.

Les lieux

L’application peut se reproduire dans d’autres lieux, avec d’autres auteurs∙trices. Le premier Récit des Multitudes sera lancé en juin 2021 dans les rues de Cognac à l’occasion du festival Coup de Chauffe 27.0. Pensée comme une ressource, l’application peut se décliner en tout lieu et sur différentes temporalités : dans un théâtre le temps d’une saison, dans un musée, une médiathèque et tout équipement ou espace public en quête d’une expérience artistique et ludique 2.0.

À chaque lieu, son auteur·trice pour créer de nouveaux contenus. La fabrication d’un nouveau Récit des Multitudes s’ajuste à toutes les configurations : résidence pour produire un texte in situ, création au long cours sur une saison, commande ponctuelle pour un événement.

En pratique

Vous disposez d’un smartphone ? Alors c’est simple : vous installez l’application Le Récit des Multitudes (disponible sur Applestore et sur Playstore).
Vous créez un pseudo puis vous acceptez les notifications et la géolocalisation. Lancez-vous !
NB : aucune donnée personnelle n’est stockée sur un serveur et n’est utilisée en dehors de l’application. Seul votre téléphone via l’application installée garde en mémoire votre position dans le jeu.

Le calendrier

Quand allez-vous commencer à pouvoir jouer à Cognac ?
Nous vous donnons rendez-vous pour le lancement de l’application le jeudi 24 juin

Créateurs : Stéphane Jouan, directeur de l’Avant-Scène Cognac. Eli Commins, auteur du premier Récit. Développement de l’application : Jean-Noël Heyraud. Design de l’interface : Emmanuel Debien. Contributions à la recherche : Anne le Gall et Jérôme Guillet.

Projet financé par la Région Nouvelle-Aquitaine.