Mascarades
Betty Tchomanga
La matière chorégraphique de cette pièce se construit à partir d’un seul mouvement – un saut vertical – qui place le corps dans une oscillation permanente et continue.
De ce mouvement répétitif semble pouvoir émerger la métamorphose à l’infini d’uncorps. Il devient alors une surface deprojection en permanente transformation etsur laquelle des images apparaissent etdisparaissent sans cesse.
Danser en latin se dit saltare, de saltus, le saut. Créer une danse de sauts comme la rémanence d’un geste ancien - peut-être universel ? - un mouvement des profondeursde l’être humain.
Sauter comme la métaphore d’un désir,d’une recherche de plaisir. Un désir deplaisir. Un désir d’autre, de l’autre, de cequ’on ne possède pas ou de ce que l’on n’est pas.
Sauter pour exulter. Sauter pour expulser. Sauter pour endurer. Sauter pour résister. Sauter pour atteindre. Sauter pour devenir. Sauter pour mourir. Sauter pour être.
Mami Wata, figure de la sirène
La sirène se définit par son hybridité : elle est mi-femme, mi-poisson et vit entre la terre et la mer.Elle combine deux natures d’être vivants. Elle est un être monstrueux par nature qui se situe à la frontière de deux univers. Dans la mythologie grecque c’est un être dangereux qui envoûte leshommes par son chant et les fait périr. Elle est dotée d’un immense pouvoir séducteur mais elle est en même temps associée à la Mort.
Dans le mythe de Mami Wata cette hybridité est primordiale. Elle donne à la sirène tout sonpouvoir attractif. Elle lui confère une position frontalière qui alimente les imaginaires circulant autour d’elle. Les peintres congolais, par exemple, se servent de cette dimension pour construire leurs tableaux.
La musique de Mascarades est composée de sonsélectroniques et d’un travail live sur la voix. La musique électronique s’inspire en partie de la scène gqomqui vient d’Afrique du Sud et plus particulièrement ducompositeur DJ Lag. Certaines sonorités sont prochesd’une musique de clubbing. En revanche, la constructions’appuie sur des rythmes de musiques traditionnelles africaines.
La répétitivité du rythme constitue la base de la musiquepour cette pièce, elle joue le rôle d’un moteur, d’une pulsation, d’un appui, d’un tremplin pour le mouvement.
Quant à la voix, elle est travaillée comme un son quiviendrait des profondeurs du corps, voire quin’appartiendrait pas au corps lui même. Elle ne s’articulequasiment pas en mot mais en chants et sons quicherchent à atteindre les limites du spectre de la voix (du très aigu au très grave).
> Avec le soutien de l'Onda - Office national de diffusion artistique
Distribution
Conception et interprétation : Betty Tchomanga
Création lumières : Eduardo Abdala
Création sonore : Stéphane Monteiro
Liste des musiques utilisées : 16th Step - DJ Lag / Libérez la bête – Casey / Horses in the sky - A Silver Mt. Zion
Regard extérieur : Emma Tricard et Dalila Khatir
Consultante travail vocal : Dalila Khatir
Régie son (en alternance) : Stéphane Monteiro, Arnaud de la Celle et Michel Assier Andrieu
Régie lumières (en alternance) : Eduardo Abdala et Arthur Gueydan
Administration de production et diffusion : Aoza - Marion Cachan
Remerciements : Marlene Monteiro Freitas, Gaël Sesboüé et Vincent Blouch
Mentions
Production LOLA GATT
Avec le soutien du Fonds de dotation du Quartz, scène nationale de Brest
Partenaires : CDCN Le Pacifique – Grenoble, L’Atelier de Paris / CDCN, La Gare – Fabrique des arts en mouvement – Le Relecq-Kerhuon, Festival La Bécquée – Un soir à l’ouest, Le Cabaret Vauban, Les Quinconces et L’Espal, Scène nationale du Mans
Mécène : SARL SICC Saint-André-de-Cubzac
Ce projet a reçu une aide à la création de la part de la Ville de Brest et du Ministère de la Culture – DRAC de Bretagne.
L’Association Lola Gatt est soutenue par la Région Bretagne.