Le manifeste

Olivia Grandville - CCN La Rochelle - Mille Plateaux

31 mars > 7 avril
31 mars > 7 avril à Cognac, 1ere activation

A propos de l'UMAA
« D’abord il fut décidé que tous les espaces de sociabilité formels et informels, les lieux de formation et de culture, les plages, les forêts et les parcs, resteraient fermés jusqu’à nouvel ordre... Puis, l’ordre du monde exigea que l’on recommençât à s’acquitter d’activités un temps considérées comme « non-essentielles ».
Morts ou vifs, Julie Sermon : pour une écologie des arts vivants
°°°Et donc je propose un format
Pas une forme, pas un sujet, un format-manifeste.°°°

Dans Morts ou vifs, Julie Sermon définit trois manières d’articuler le champ des arts de la scène et celui de l’écologie. D’un point de vue thématique : l’écologie en tant que sujet, motif d’inspiration documentaire et fictionnelle ; d’un point de vue esthétique et dramaturgique : l’écologie comme exploration d’autres formes de partage du sensible ; d’un point de vue pragmatique : l’écologie en tant qu’elle reconfigure les processus de création et les modes de production du spectacle vivant.
Les trois approches peuvent bien sûr se combiner, mais dans l’ordre des priorités je choisis d’être pragmatique.
Un format donc, qui offre la possibilité d’en inventer de nouveaux, en termes de durée, d’espace, d’amplitude, de mode d’interaction ou de représentation. Qui entend surtout déroger aux modes de conception, production et diffusion du régime économique dominant.
Ici, la dramaturgie se dilate sur plusieurs jours et permet de proposer des activations longues, des pièces-paysages, autant que des performances flash, des mini résidences d’artistes autant que des ateliers publics, des tables rondes, des jeux, des concerts et des projections, une exposition, une fête...
Chaque édition de l’UMAA se compose à partir d’un corpus de protocoles, d’une boîte à outils de processus d’écritures et de formes chorégraphiques : pré-existantes, créées, recyclées ou re-contextualisées pour l’UMAA.
La dramaturgie qui va articuler ces différents éléments, se rejoue avec chaque nouveau lieu d’accueil mais son contenu se conforme à cette charte/programme qui fait office de partition et articule une diversité de modalités de rencontres proposées aux publics.

Manifeste

L’UMAA est un projet qui s’inscrit dans une réflexion sur l’éco-responsabilité de nos pratiques. Le temps de son activation, les conditions de sa mise en oeuvre, se veulent en adéquation avec un environnement dans sa globalité. L’UMAA cherche à inventer une autre règle du jeu dans le système de diffusion du spectacle vivant, à l’infiltrer autrement en s’adressant à d’autres publics, d’autres opérateurs.
L’UMAA veut inverser les modes de production en proposant une présence longue et des protocoles de création rapide.
L’UMAA optimise ses déplacements, soit en privilégiant un mode de circulation à l’échelle locale, soit en travaillant en amont de manière à intégrer des artistes et des partenaires locaux dans la construction de la cession.
L’UMAA veut pouvoir changer d’échelle en fonction des possibilités des lieux qui l’accueillent.
L’UMAA est proteïforme : tour à tour lieu d’exposition, salle de spectacle, scénographie, studio de travail, crèche, bibliothèque, agora, salle des fêtes.
L’UMAA est une oeuvre itinérante, activée par un programme de dispositifs et de formes artistiques, dont l’articulation se rejoue in situ, en partie en co-construction avec les artistes et les opérateurs locaux.
L’UMAA est un camp de base dont il devra déborder. C’est l’installation d’une communauté éphémère avec toutes les interactions que cela suppose dans un environnement donné. Chacune de ses interactions crée des rencontres et d’autres déploiements, dans la ville, le quartier, le paysage…
L’artiste Cocky Eek a créé pour nous une oeuvre, en nous invitant à l’habiter à notre guise. Mais l’UMAA n’est pas seulement la structure gonflable qui la matérialise. Elle lui offre sa dimension philosophique de bulle éphémère, elle l’abrite magnifiquement, mais ne la contient pas.
Olivia Grandville

Crédit photo Jocelyn Cottencin : Atelier Olivia Grandville et Jocelyn Cottencin avec les danseurs de l’ABC, Paul Canestraro et Camille Lericolais avril 2023 La Motte Aubert

Partager :    

Distribution

Mentions | L’unité mobile d’action artistique, L’UMAA
Direction artistique : Olivia Grandville
Conception de la structure gonflable UMAA : Cocky Eek
Construction de la structure gonflable UMAA : Air Toiles Concept
Artistes collaborateurs à la création du programme et interprètes : Le Collectif Ès, La Tierce, I-Fang Lin, Marie Ortz, Matthieu Patarozzi, Ludovico Paladini, Pierre Pietri, César Vayssié, Benjamin Morando, Benoit de Villeneuve, Zakary Bairi, Emmanuel Gourmelin, Dominique Dijol.
Création sonore : Nicolas Barillot
Création musicale : Jonathan Seilman
Création lumière : Abigail Fowler
Création vidéo : César Vayssié 

Mentions

Production : Mille Plateaux – Centre Chorégraphique National de La Rochelle – Direction Olivia Grandville
Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès
Coproduction : Plateforme 10, Lausanne ; L’OARA, Bordeaux ; L’avant-Scène, Cognac
Avec l’aide de 117 Coureilles, le CDC Aunis Atlantique, le tiers-lieu La Motte Aubert