Ciel
Jordi Gali
Ciel est une construction primitive, un arrangement fait de troncs d’arbre et de quelques 200 mètres de corde. Cette installation élémentaire se donne à voir dans son processus d’assemblage, depuis le sol et jusqu’à son achèvement 10 mètres plus haut. Syntaxe faite de matériaux simples, elle nous dit le temps du geste nécessaire, précis et efficace. Elle dit aussi le temps du regard curieux, celui qui accepte de suivre la narration d’un geste bâtisseur et maîtrisé dans sa quête d’équilibre.
Ciel est un solo où le jeu de l’interprète se déploie vers les hauteurs. Sorte d’architecture fictive qui convoque une suspension dans le regard du spectateur, une pause dans le temps du quotidien, un interstice poétique dans le flux de nos villes et campagnes : un périple entre simplicité et complexité, une invitation à la contemplation d’un jeu éphémère.
Jordi Gali
Né à Barcelone, Jordi Galí s’est formé en danse contemporaine. Il a été interprète auprès des chorégraphes Wim Vandekeybus, Anne Teresa De Keersmaeker et Maguy Marin, entre autres. En parallèle, il développe un travail de création personnel qui l’amène en 2007 à créer la Compagnie Arrangement Provisoire, dont il partage le projet avec Vania Vaneau depuis 2014.
Il est artiste associé à Ramdam, centre d’art de 2011 à 2014. De 2016 à 2020, il est Artiste Associé avec Vania Vaneau au Pacifique CDCN de Grenoble puis ils seront Artistes Associés à ICI – CCN de Montpellier de 2020 à 2022.
Son travail articule les relations entre corps et matière, entre geste et objet, et se déploie principalement dans l’espace public. Constructions monumentales et éphémères, ses pièces ouvrent une temporalité singulière dans l’environnement, qu’il soit urbain ou paysager, proposant aux habitants-usagers-spectateurs de nouvelles perceptions d’un contexte quotidien.
Presse
« Jordi Galí est un singulier bâtisseur d’éphémère. Les tensions, les déséquilibres, les contrepoids qui sont l’alchimie ordinaire du danseur, il les transfère dans une poétique artisanale des objets. Tout au long de la demi-heure de Ciel, avec quelques troncs d’arbres et un ensemble de cordages, il érige une sorte de cabane-pyramide, au faîte de laquelle il hisse, par effet de poulie, un ultime mât vertical. Construction absolument inutile, mais belle à voir s’assembler, dont on regrette le lendemain qu’elle ait disparu du paysage. Jean-Baptiste de la Quintinie aurait peut-être aimé la garder ! »
Jean-Marc Adolphe – Mouvement - 5/10/15 - Plastic Dance Flore
Distribution
Création et jeu Jordi Galí
Mentions
Crédit photo Mario Piera
Production : Cie Arrangement Provisoire et Extrapole Coproduction. CCN Rillieux-la-Pape/Cie Maguy Marin (Lyon), Ramdam – Centre d’Art (Sainte-Foy-lès-Lyon), Nau Côclea (Girona, Espagne), L’Animal a l’Esquena (Girona, Espagne)